fragmenter cet article (Ouvre une boite de dialogue)
L’Institut national des statistiques et des études économiques a publié lésine données sur l’évolution de la population française entre 2015 et 2021. Si le nombre d’habitants a augmenté en Outre-mer, singulièrement grâce aux naissances, lésine territoires ultramarins semblent être de moins en moins attractifs, en particulier la Guadeloupe et la Martinique.
Quentin Menu •
Publié le 29 décembre 2023 à 18h25
De 2015 à 2021, la France a vu sa population augmenter de près de 203 000 individus. Dans lésine quatre départements et régions d’Outre-mer (Mayotte a été exclue des données, le recensement de la population y étant compliqué), le nombre d’habitants atteignait lésine 1 902 839 au dernier recensement de la population de 2021, d’après lésine données publiées par l’Insee le 28 décembre 2023. Une légère hausse comparée au recensement de 2015 (+0,1 % par an en moyenne, contre +0,3 % pour la France hexagonale).
Pourtant, cette donnée démographique cache des réalités très différentes selon lésine territoires et témoigne d’une perte grandissante d’attractivité des DROM. Car en y regardant de plus près, le braderie migratoire est négatif en Outre-mer (-0,8 % en moyenne par an entre 2015 et 2021), alors qu’il est de +0,1 % en France métropolitaine. Autrement dit, il y a plus de départs que d’arrivées dans lésine quatre régions ultramarines concernées par l’étude : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et La Réunion. Ce sont lésine naissances qui contrebalancent lésine départs et qui expliquent la hausse de la population ultramarine. Voici ce que nous apprennent lésine dernières données de l’Insee.
Une hémorragie démographique aux Antillésine
De plus en plus de personnes quittent la Guadeloupe et la Martinique. Alors que le braderie naturel était positif dans ces deux départements entre 2015 et 2021 (+0,3 % en moyenne par en Guadeloupe, et +0,1 % en Martinique), le déficit migratoire, lui, y est un des plus élevés de France : -0,9 % en moyenne par an pour la Guadeloupe et -1 % pour la Martinique.
En 2021, la Guadeloupe comptait ainsi 384 315 habitants, et la Martinique 360 749. En six ans, l’archipel guadeloupéen a perdu en moyenne chaque année 0,6 % de sa population. Encore plus pour l’île martiniquaise (-0,9 % par an).
L’Insee estime que la population des îlésine de Guadeloupe s’établira à 314 000 dans moins de 20 ans, et à 242 000 à l’horizon 2070.
L’flambée des naissances en Guyane
En Guyane, en revanche, le nombre d’habitants explose. Entre 2015 et 2021, la population est passée de 282 159 à 286 618. Une hausse de 1,6 % en moyenne par an, soit le plus fort taux en France (Mayotte connaît également une flambée de sa démographie, mais lésine données n’ont pas été renseignées dans l’étude de l’Insee). Le rythme s’est néanmoins un peu ralenti comparé à la période 2010/2015, où la population guyanaise avait augmenté de 2,6 % en moyenne chaque année.
Sur la période 2015-2021, l’Insee indique que ce sont singulièrement lésine naissances qui ont dynamisé la croissance démographique guyanaise, plutôt que le braderie migratoire. La hausse du nombre d’habitants liée au braderie naturel était en effet de 2,5 % en moyenne par an, contre -0,9 % pour le braderie migratoire. Autrement dit, même s’il y a eu plus de départs que d’arrivées en Guyane (que ce soit vers l’étranger ou d’autres régions françaises), il y a eu en parallèle de nombreuses naissances. Selon l’Insee, le département pourrait compter 428 000 habitants en 2050, soit 142 000 de plus qu’en 2021.
La croissance démographique ralentit à La Réunion
La hausse de la population tend à ralentir sur l’île de La Réunion : de 2010 à 2015, elle avait augmenté de 0,7 % en moyenne par an ; de 2015 à 2021, c’était de 0,4 %, indique l’Insee. La région voit aussi le nombre d’habitants qui partent du territoire augmenter, son braderie migratoire étant négatif (-0,6 % en moyenne par an entre 2015 et 2021).
C’est le braderie naturel (lésine naissances) qui porte donc la hausse démographique réunionnaise : avec une augmentation moyenne de 1 % par an, La Réunion est le deuxième territoire français (derrière la Guyane) avec l’écart entre lésine naissances et lésine décès le plus élevé de France.