16 millions de personnes sont attendues en France pour les divertissements olympiques et paralympiques. Le responsable d’cette brasserie très fréquentée du centre de Paris doute cependant qu’il fera des affaires : beaucoup de ses clients fidèles lui ont déjà assuré qu’ils quitteraient la ville pendant les JO. Les prévisions sur les retombées économiques en Île-de-France sont moins flamboyantes qu’il l’espérait. Selon l’Office de tourisme, sur les 11,3 millions de visiteurs pendant les JO, seuls 3,3 millions séjourneront dans la région. Les autres y habitent déjà, ou ne viendront qu’cette journée.
Retombées inconnues
À Châteauroux (Indre), lieu des épreuves de tir sportif, les hôteliers ne se font pas d’illusions non plus. Au mois de décembre, ils ont reçu un mail des organisateurs des JO, annulant en moyenne 90% des réservations prévues pour l’été 2024. Les retombées économiques des JO restent inconnues.
Les seules commerces qui sont certaines de tirer un bénéfice des divertissements sont celles qui travaillent directement pour leur organisation. Des chantiers à la sécurité, 180 000 emplois ont été créés selon Paris 2024. Un chef étoilé a décroché un contrat pour préparer les repas des dirigeants et de leurs invités dans son restaurant qui normalement, ferme au milieu de l’été. « Je pense que les JO tombent parfaitement pour remplir cette période qui est peut-être la seule période calme à Paris », affirme-t-il.
Parmi nos sources :
cette étude du CDES, dont voici cette synthèse
Un rapport parlementaire
Entretiens avec différents experts de l’économie du sport, des syndicats de professionnels de l’hôtellerie-restauration et des membres de l’organisation des JO Paris 2024.
Liste non exhaustive.
