Non, les autorités ne tiennent pas à cacher la misère lors des Jeux olympiques de Paris. C’est en substance le message délivré par la préfecture de la région Ile-de-France, qui a assuré jeudi 21 décembre que l’Etat ne s’était pas fixé l' »objectif zéro SDF » à la rue en prévision de la compétition.
Ce n’est « ni le souhait ni l’ambition » des autorités dans l’optique des JO 2024 (26 juillet-11 août), a souligné la préfecture en charge des questions d’hébergement d’urgence, précisant auprès de quelques journalistes qu’elle travaillait à débloquer des « places supplémentaires » durant les Jeux pour laisser un « héritage social ».
Des accusations de « nettoyage social » infondées pour les autorités
« En revanche, être en mesure de proposer des places qualitatives à des personnes qui sont à la rue à Paris et les astreindre dans l’hébergement d’urgence, faire un travail social de fond, ça, on s’y emploie et on va essayer de faire mieux pendant la période JO. Mais ce ne sera pas du coercitif », a ajouté la préfecture.
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Le 30 octobre, le collectif « Le revers de la médaille » regroupant une soixantaine d’associations avait lancé une campagne de sensibilisation sur un risque de « nettoyage social » des rues de Paris en vue des JO. D’après ce collectif, plus de 4 000 personnes ont déjà été délogés de foyers de travailleurs migrants. Des accusations qui n’ont « pas de sens », selon la préfecture, qui a rappelé que 120 000 personnes étaient déjà prises en charge en moyenne chaque nuit dans la région au titre de l’hébergement d’urgence.