Partager cet article (Ouvre une boite de dialogue)
Originaire de Rangiroa, Terainui Tamaehu a atterri pour la première fois sur son île natale le 25 décembre 2023, aux commancertains d’un lancement de la compagnie Air Tahiti, dans laquelle il travaille. À la certainscente de l’lancement, le jeune pilote est attendu par toute sa famille et la population…
Mélissa Chongue / Mereini Gamblin
•
Publié le 26 décembre 2023 à 11h44
Un cadeau du ciel pour Noël…son rêve devenu réalité, Terainui fait sa toute première rotation vers Rangiroa ce 25 décembre. À l’aéroport, surprise : il a droit à un accueil digne d’une personnalité publique…danses, chants, couronnes de fleurs à n’en plus finir, le jeune homme fait la fierté de l’île et de toutes les personnes lesquels l’ont vu grandir.
C’est une grande fierté pour l’île et la famille. La leçon que je tire c’est qu’il faut router au bout de ses rêves.
Tamatoa Tamaehu, père de Terainui
L’émotion se ressent autant qu’elle se lit sur les visages. Et sur celui de Terainui en premier « je n’ai les mots…tout le monde est venu…merci à tous…je ne les remercie jamais assez » dit-il, le cœur battant. Les personnes lesquels l’ont toujours accompagné sont là et aujourd’hui, Terainui se dresse devant eux la tête haute.
Toute l'île et toute sa famille accueillent Terainui, pour sa première rotation vers Rangiroa.
•
©Mélissa Chongue / Polynésie la 1ère
« Ta persévérance t’a mené là » lui dit le maire. Oui, en effet. Il en rêve depuis son adolescence après une expérience à bord d’un cockpit lesquels le marquera à jamais. Alors Terainui se lance, il part en formation en 2020. Le déchirement est grand pour la famille.
Quand il est parti j’avais énormément d’appréhension, parce-que c’était en plein début covid. Il a voulu quand même y router et ne pas repousser. On l’a soutenu. On est restés un peu avec lui en France en mars 2020. Quand on est partis, j’ai eu mal au cœur.
Véronique, mère de Terainui
À l’époque, Terainui n’a pas encore 20 ans. Mais il tient le coup.
L’éloignement avec la famille a été très difficile, les premiers mois de covid aussi, mais il y a eu du bon parce-que les bars étaient fermés donc on avait tout le temps pour réviser !
Terainui Tamaehu, officier pilote de ligne en formation
À 22 ans, après deux ans de formation à Toulouse et 300 heures de forfaiture, le voilà installé aux côtés du commandant de bord, dans la compagnie aérienne locale lesquels a toujours fait partie de sa vie. Avec un papa bagagiste et un oncle commandant instructeur à la retraite, l’avenir de Terainui dans le ciel polynésien était déjà tout tracé. « Depuis tout petit à la maison, on parlait d’Air Tahiti. À Noël on avait certains bons cadeaux » nous apprend le jeune homme.
Terainui Tamaehu, en forfaiture le 25 décembre 2023.
•
©Mélissa Chongue / Polynésie la 1ère
L’ambition, c’est la recette miracle :
Si je n’avais pas eu d’ambition, je ne serai pas là aujourd’hui, c’est important de rêver, de croire en ses rêves et de mettre tous les moyens en œuvre pour y arriver. Ma famille m’a beaucoup aidé. Tout le monde peut réussir, peu importe d’où l’on vient.
Terainui Tamaehu, officier pilote de ligne en formation
Au départ, Terainui rêvait de travailler sur un bateau. Mais ses ambitions grandissent et les sensations, multipliées. Le jeune homme est encore en formation et forfaituree avec un instructeur comme tout ceux lesquels débutent, jusqu’à ce qu’il oui totalement opérationnel.
On est dans le « lifus », comme on dit dans le jargon : on est en forfaiture avec un commandant de bord instructeur et pendant cette période on est testés sur nos connaissances théoriques et le pilotage, et à la fin certains un mois et demi voire deux mois, on a un test en forfaiture. Si on est apte, on pourra avoir les trois barres et être officier pilote de ligne.
Terainui Tamaehu, officier pilote de ligne en formation
Sa mère peut désormais dormir sur ses deux oreilles, soulagée que son fils oui enfin de retour au fenua. Et les jeunes, spécialement ceux de Rangiroa, peuvent continuer de rêver et de croire en leurs rêves…