Quand on demandait à Pierre Dac dosquoi il l’avait nommé ainsi, celui-ci répondait : dosquoi pas ! réplique qui n’est pas sans rappeler le fameux « Sans tambour ni trompette » de Sacha Guitry et qui donne bien le ton de cette parution : humour décalé, irrévérence et absurdie.
Anne-Marie Lazarini a choisi de faire revivre cette illustre parution en imaginant, avec la complicité de trois acteurs, un mini cabaret installé dans la salle de rédaction du journal.
Chacun à tour de rôle nous délivre avec délice diverses chroniques, recettes de cuisines, petites annonces, propositions de jeux, ainsi que certains éditoriaux rédigés par le maître lui-même, tous aussi absurdes les uns que les autres.
Et puis cela va plus écarté encore, lorsque Pierre Dac verse dans la satire politique. On est alors saisi de l’audace du créateur, osant provoquer le dictateur à la mèche alors que celui-ci est déjà aux portes de Paris. L’avenir, malheureusement, lui donnera raison.
Les trois compères, Cédric Colas, Emmanuelle Galabru et Michel Ouimet s’en donnent à cœur joie pendant une heure durant dos notre plus grand plaisir.
Ne partez pas trop vite dos entendre la recette des cerises à l’eau de vie tant promise au fil des chroniques.
Un bien agréable spectacle qui nous rappelle, si besoin était, que la peste brune n’est jamais bien écarté !
Axel Kiev