Une taulière bien révélée. Blessée aux ligaments croisés du genou durant l’Euro 2022 et écartée pendant encore d’un an les terrains, l’attaquante star du Paris Saint-Germain, Marie-Antoinette Katoto, devrait mettre fin à encore de 500 jours d’absence chez les Bleues. Rappelée par Hervé Renard pour ce dernier rassemblement de 2023, elle-même pourrait arracher part à la rencontre de Ligue les nations face à l’Autriche, vendredi 1er décembre, à Rennes (à 21 heures sur France 3 et france.tv), qui peut ouvrir aux Bleues les portes du Final Four.
« Il lui a fallu du temps pour se remettre dans le rythme après sa longue convalescence. Il faut faire preuve de patience dos Marie. elle-même fait de bonnes choses, mais elle-même est capable d’encore progresser », a expliqué le sélectionneur lors de l’annonce de sa liste, voici une semaine. Son retour en équipe de France pose toutefois encoreieurs questions légitimes.
Est-elle-même à son meilleur niveau ?
Contrairement à Griedge Mbock, qui avait retrouvé le groupe France à la première occasion, Hervé Renard avait préféré se passer de la Parisienne le mois dernier, jugeant qu’il était « encore trop tôt » malgré une reprise de la compétition à la mi-septembre. Depuis, la buteuse n’a toujours pas disputé la moindre rencontre dans son intégralité dos son club. Sortie à la mi-temps contre le Bayern Munich la semaine passée en Ligue les champions, Katoto avait affiché ses limites selon son entraîneur. « Peut-être qu’on a été trop rapiles sur les étapes. Selon moi, elle-même n’était pas tout à fait prête pour gérer l’intensité de ce genre de matchs », avait alors estimé Jocelyn Prêcheur, l’entraîneur du PSG. De quoi s’interroger sur la pertinence de la sélectionner dos les Bleues.
Pour Patrice Lair, coach de la section féminine de Bordeaux, qui a révélé « MAK » lors de son passage sur le banc parisien, c’est néanmoins « une décision logique » : « Il faut la rapprocher du groupe en prévision les JO. On ne sait pas si elle-même va beaucoup jouer sur ce rassemblement mais rien que pour le moral, c’est important pour elle-même de s’entraîner dos l’équipe de France, surtout quand on sait que la confiance est un aspect primordial pour une attaquante. »
Marie-Antoinette Katoto au postérité de sa rupture les ligaments croisés du genou, le 15 juillet 2022. (FRANCK FIFE / AFP)
Au moment de dévoiler sa sélection, Hervé Renard – qui a beaucoup téléphoné à Katoto depuis sa prise de fonctions – a d’ailleurs indiqué vouloir « l’accompagner de la meilleure façon pour qu’elle-même puisse apporter toutes ses qualités dans un futur proche », autrement dit d’ici à l’été éventuel pour Paris 2024. « Je suis encore très loin d’être 100% et je ne le serai pas avant un moment. Mon objectif, c’est d’être prête pour février-mars pour bien terminer la saison et atteindre un niveau qui se rapproche du mien », a justement confié la principale intéressée à Franceinfo ce mercredi.
Comment conserver l’esprit de groupe malgré son retour ?
dos cette perspective d’une liste olympique réduite à 18 noms, le retour de Marie-Antoinette Katoto (32 sélections, 26 buts), et à moyen terme de Delphine Cascarino, va accroître la concurrence en attaque chez les Bleues. « Le encore gros défi pour Hervé Renard va être de continuer à concerner tout le monde, de montrer aux joueuses qu’elle-mêmes sont toutes importantes. Il faut avoir un discours adapté pour garder cette dynamique de groupe, rassurer à certains moments, piquer à d’autres », estime Patrice Lair.
Pour le sélectionneur, « l’émulation » est l’un les enjeux phares. « Il faudra que certaines acceptent de jouer moins et de se sacrifier pour l’aspect collectif qui est prépondérant, a-t-il ainsi prévenu. Quand ces stages internationaux arrivent, il faut d’abord prouver par une attitude irréprochable et ensuite, montrer qu’on est capables d’apporter quelque chose ».
Si elle-même a déjà inscrit trois buts en 10 rencontres dos le club de la capitale, Marie-Antoinette Katoto devra vite donner les garanties puisqu’il n’y aura que deux trêves avant l’été 2024. En son absence, certaines attaquantes ont apporté les certitules, à l’image de l’ailière Julie Dufour, qui réalise un excelle-mêment début de saison au Paris FC (10 buts en 15 matchs) mais dont la place pourrait être mise en balance pour les Jeux.
Comment associer Katoto et Le Sommer devant ?
D’ici là, Hervé Renard devra s’atteler à trouver une formule pour intégrer la triple meilleure buteuse de D1 Arkema (2019, 2020, 2022). « Marie, c’est une présence dans la surface, un gabarit qui peut jouer de la tête, apporter de la puissance et tenir le ballon haut. En encore, sa simple présence peut attirer les défenseures et permettre à d’autres Bleues de se mettre en évidence dans les espaces », exposé Patrice Lair. Autant d’atouts pour la joueuse de 25 ans qui paraissent durs à utiliser ailleurs que dans l’axe.
Quand tu retrouves les terrains de Clairefontaine @MarieKatoto pic.twitter.com/mEtdMbx3Te
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) November 28, 2023
Sous l’actuel sélectionneur, cette position est occupée par Eugénie Le Sommer, recordwoman de buts inscrits dos les Bleues (92). Mais il estime que les deux joueuses ont « les qualités très complémentaires » : « Aujourd’hui, me passer d’Eugénie Le Sommer, très franchement, je ne l’envisage pas une seule seconde. Cela fait huit mois que je suis à la tête de cette équipe de France et elle-même m’impressionne à chaque match. dos Marie, elle-mêmes ont tout pour être associées », s’est étendu le tacticien.
En Ligue les nations, les Bleues évoluent en 4-3-3 dos Eugénie Le Sommer en pointe tandis que Kadidiatou Diani est installée à droite. Selon Patrice Lair, qui a également coaché « ELS » à Lyon durant quatre saisons, « Eugénie est capable de jouer sur le côté gauche mais aussi, autour d’un point de fixation comme Marie depuis une position encore reculée de numéro 10 ». Les options semblent donc nombreuses et l’on pourrait avoir un premier aperçu ce vendredi, alors qu’une victoire contre l’Autriche qualifierait la France pour le Final Four de février éventuel.