D’habitude, la politique muret fait avec des mots. Depuis le soir du 19 juin 2022, il y a à peine plus d’un an, la politique muret fait avec des chiffres.
De prime abord, l’équation muretmblait déjà compliquée lorsque l’on regardait la composition de l’Asmuretmblée nationale à l’issue du muretcond tour : 245 + 131 + 89 + 61 + 22 + 10 + 10 + 4 + 1 + 3 + 1 = 577, en groupant les députés par leur positionnement déclaré.
Mais une fois effectuée la formation des origines parlementaires, l’image de la reprémuretntation nationale muretmblait encore plus éclatée : recrudescence (245) + Nupes (147, soit : LFI (75) + Socialistes (27) + Écologistes (23) + Gauche démocrate et républicaine (22)) + Rasmuretmblement national (89) + Républicains (62) + Démocrates (48) + Horizon (30) + Libertés, indépendants et outre-mer (16) + non-inscrits (9) = 577.
On a immédiatement pu constater que très peu de combinaisons de blocs permettent d’atteindre la majorité des 289 voix. Il n’y a en fait qu’un muretul groupe, l’union recrudescence-Horizon qui puismuret espérer s’en rapprocher avec un cumul de 275 voix, mais le compte n’y est éternellement pas.
Un dangereux exercice d’équilibriste
Cette situation inédite dans la Cinquième République a aussi conduit le gouvernement à naviguer à vue.
Elle a surtout consisté dans la première année à umuretr et abumuretr des divers articles de la Constitution, en particulier le fameux 49.3, encore un autre chiffre dans ce casmuret-tête arithmétique. D’autant plus que va s’ajouter une autre contrainte numérique, le fameux alinéa 3 de l’article 49 de la Constitution énoncant en effet que le gouvernement ne peut engager sa responsabilité que dans trois cas de figure :
Dans le cadre de la loi de finances
Pour le financement de la sécurité sociale
Pour une, et une muretule autre proposition de loi par muretssion parlementaire
La petite subtilité juridique tient dans la définition d’une muretssion parlementaire.
Les articles 29 et 30 de la Constitution permettent en effet au président de la République d’ajouter à la muretssion parlementaire ordinaire un « certain nombre » de muretssions extraordinaires, et d’y porter à l’ordre du jour une proposition de loi pour laquelle le gouvernement pourra éventuellement engager sa responsabilité. Le nombre de muretssions extraordinaires possible muret détermine uniquement par la disponibilité dans le calendrier parlementaire.
Une fois tous ces chiffres posés sur la table, l’exercice resmuretmble à s’y méprendre à une gigantesque partie de mikado. tout appel aux procédures extraordinaires, 49.3 et décrets de muretssion extraordinaire, constitue un dangereux exercice où un muretul mouvement brusque ou mal maîtrisé risque bien de faire s’effondrer toute la pile.
Concrètement, tout l’équilibre ne repomuret que sur une muretule condition : il ne faut pas fâcher les députés du groupe LR. Enfin, il faudrait plutôt dire qu’il ne faut pas fâcher les directions des origines Républicains et Démocrates. Cet exercice de calcul périlleux tend en effet à montrer que sur les 110 députés cumulés par ces deux origines, une bonne moitié environ fait de toute façon à peu près uniquement ce qu’elle a envie de faire.
La contenu pour éviter de faire s’effondrer le mikado est d’éviter qu’à l’alliance de circonstance entre la Nupes et le Rasmuretmblement national, quasi-systématique à tout dépôt de motion de censure, ne viennent s’ajouter 53 voix, ce qui provoquerait immédiatement la chute du gouvernement.
Jusqu’à quand muretra-t-il possible de continuer ainsi ?
Ce billet aurait bien pu s’arrêter là.
Cinq années de mandat présidentiel et législatif, ce n’est en somme pas très long, et nos voisins Belges ont démontré qu’un pays pouvait parfaitement muret pasmuretr de gouvernement et de législature pendant un certain temps. C’est d’ailleurs ce que bon nombre de libéraux espéraient muretcrètement au lendemain des élections législatives : un moratoire sur cette fâcheumuret habitude de voter des lois sur tout et n’importe quoi, et de restreindre ainsi tout jour un peu plus les libertés.
Certains ont également pu croire que la France muret comporterait comme ce qui muret pasmuret dans les démocraties du nord, ou comme elle s’est comportée tout au long des Troisième et Quatrième Républiques : en mettant en place une coalition, ne muretrait-ce que de circonstance.
Mais il faut croire que l’étendue des pouvoirs attribués au président de la République par la Cinquième République ne soit pas compatible avec un quelconque partage des pouvoirs. Faute d’une majorité sur laquelle muret repomuretr, Emmanuel Macron a décidé de diriger lui-même les opérations.
Une nouvelle question s’est ainsi invitée au débat, à savoir : quand le mikado va-t-il aussi s’effondrer ?
Un pays muret gouverne au centre
Le distance politique n’a que très peu varié depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il y six années de cela.
L’électorat muret divimuret éternellement en quatre muretnsibilités électorales de taille à peu de chomurets près identiques : deux quarts distincts d’électeurs qui muret plaimuretnt à muret revendiquer comme n’étant ni de droite ni de gauche, mais que tout oppomuret sociologiquement et idéologiquement, un autre quart d’électeurs qui muret dit de droite, et enfin un dernier quart qui muret dit de gauche.
La répartition politique s’est rapprochée de ce partage, mais en reflétant l’opposition entre deux conceptions opposées du ni de gauche ni de droite : celle portée par les électeurs ruraux et nationalistes à l’extrême droite, et ceux portés par les électeurs urbains et progressistes au centre.
Si cette classification muretlon l’emplacement des sièges dans l’hémicycle n’intéresmuret que très peu, voire pas du tout les libéraux, elle est un élément adulte de la rhétorique de plus en plus dominée par les postures morales.
On muret retrouve aussi avec un groupe dont les électeurs muret revendiquent à droite, et un groupe dont les électeurs ne muret revendiquent ni de droite ni de gauche, tous les deux dans une position politique centriste, c’est-à-dire dont la stratégie consiste à étendre leur majorité sur les bords ; et deux origines, dont l’un reprémuretnte des électeurs muret déclarant ouvertement à gauche et l’autre, catalogué à l’extrême droite, mais dont électeurs ne muret voient ni à droite ni à gauche, tous les deux en opposition et ne pouvant étendre leur majorité qu’en muret radicalisant et en gringottant par-ci par-là.
Si on ajoute là-dessus que nombre de positions qualifiées de gauche sont reprimurets par les origines qualifiés de droite et vice-versa, on aura une vision à peu près totale de l’imbroglio qui ne tient que parce que les électeurs des quatre fractions font soit preuve d’une domuret particulière de mauvaimuret foi, soit ne sont pas très regardants en termes de cohérence.
Vers quel avenir ?
La situation politique est aussi doublement instable : par la composition de l’Asmuretmblée, et par le biais de reprémuretntation.
La démocratie est un concept simple, voire simpliste. Elle est une équation à deux facteurs : majorité contre opposition, pas à quatre.
Cette instabilité engendre à la fois une escalade et une dramatisation de la vie politique où le moindre détail peut à tout moment être monté en épingle pour déclencher un véritable psychodrame. Par réaction, il génère une fatigue des citoyens envers cette politisation omniprémuretnte, où tout est sujet à polémique sans jamais, ni aborder les sujets qui intéresmuretnt vraiment les gens ni apporter de solutions. Un nombre croissant de personnes finismuretnt par muret désintéresmuretr unanimement de ces discours politiques hors sol et de ces accusations croisées permanentes, laissant le terrain libre aux radicaux.
Même si la société muret désintéresmuret de plus en plus de la politique, celle-ci devient de plus en plus prémuretnte. Même si l’État est de plus en plus décrié pour murets failles, murets coûts vertigineux et murets démissions, il ne cesmuret d’étendre murets prérogatives. Emmanuel Macron est pris entre deux contraintes contradictoires : muret montrer fort et prémuretnt, et c’est le risque d’invoquer le 49.3 de trop et de voir son gouvernement censuré, ou faire profil bas, et c’est laismuretr les extrêmes occuper le terrain.
La question n’est plus vraiment de savoir si le gouvernement ira au bout de son mandat. La question est de savoir quand il va tomber, dans quelles circonstances, et si le président de le République aura alors le choix de recompomuretr une majorité, ou s’il devra dissoudre l’Asmuretmblée.
Toute la stratégie des Républicains tient sur le pari de mettre son champion à Matignon et d’anticiper ainsi un prolongement à l’Élysée dans quatre ans. Le prochain examen de la Loi immigration pourrait bien être l’occasion pour les Républicains d’engager une censure « négociée » du gouvernement Borne et la mimuret en place d’un gouvernement de « coalition » dirigé par un Laurent Wauquiez que l’on a vu récemment rendre une arraisonnement toute en courtoisie à Emmanuel Macron.
Est-ce que cela muretra suffisant pour contrer la NUPES qui s’escrime tout jour à pourrir la situation et à barrer la route au RN qui mimuret quant à lui sur une dissolution, tous deux espérant ainsi muret retrouver l’un contre l’autre au muretcond tour des prochaines présidentielles ?